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L'histoire de l'église

Etabli le long de la voie romaine venant de Langres en direction du Jura, le bourg de Chaudenay se nomme alors Caldenacum. Il apparaît pour la première fois dans une charte de 834 de Louis-le-Débonnaire mentionnant une propriété de l’évêque Albéric. La seigneurie comportait un château-fort érigé sur la butte dominant les ruisseaux à la convergence de l’Amance naissante. Il possédait encore au XVIIIème siècle trois tours dont deux carrées et une semi-circulaire à poivrière jouxtant le château. La seigneurie appartenait en 1370 à Guillaume de Chaudenay, puis passa par héritage en 1412, faute de descendance direct, aux mains de SaintMartin, puis d'Aubry de Montormentier, avec Rosoy. A la fin du XVème siècle, elle fut divisée en deux parties pour être partagée entre les deux héritières qui épousèrent, pour la première, Philippe de Pointes dit de Juvigny, et pour la seconde, Gilbert de Karendefez. Plusieurs seigneurs de Chaudenay furent enterrés dans la chapelle de la première église.

Le château actuel, issu des différentes campagnes de construction et de transformation (notamment suite aux dommages des différentes guerres, principalement au Moyen-Age et en 1637) fut propriété en 1675 de la famille de Froment (dont le blason est encore en place), puis des Profillet Dardenay, puis de la Coste, puis après la Révolution des Pistollet de Saint-Ferjeux (1863), Simonel (1870) et d'Escrinières. Il est propriété de la commune depuis 1945.

Le village, situé dans le baillage de Langres, dépendait de la prévôté de Nogent-le-Roi et du baillage de Chaumont. 

L'église, qui faisait partie du diocèse de Langres, était succursale de celle de Corgirnon depuis 1314 environ, où elle fut unie à cette dernière par l'évêque Guillaume de Durfort. Avant cette époque, elle formait une paroisse curiale mais ce titre lui est encore attribué dans un pouillé en 1492.

L'église primitive, dont le plan qui nous est parvenu a été établi juste avant sa démolition, possédait sur son flanc Sud une chapelle datée du XIIIème siècle et qui contenait les sépultures des seigneurs précités. Les seuls vestiges existant encore à ce jour, et conservés dans l'église actuelle, sont les deux dalles funéraires datées du

XIVème siècle. 

L'église de style néogothique, placée sous le vocable de saint André, a été reconstruite en 1853 sur les plans de l'architecte Paul Péchiné dressés en 1851 et 1852. On constate toutefois des variantes car la sacristie a été édifiée au Sud du chœur et non dans son axe, le transept est absent, et le clocher n'a pas été construit tout de suite. Elle est toutefois consacrée le 25 octobre 1854. Deux ans plus tard, l'architecte dresse de nouveaux plans pour le clocher, qui ne sera élevé qu'entre 1860 et 1862, à nouveau sans respecter les plans qui nous sont parvenus. Les peintures de l'autel, réalisées en 1854, sont attribuées à Ménissier (peintre haut-marnais).

Régulièrement entretenue, l’édifice a fait l’objet de plusieurs campagnes de travaux qui ont principalement traité de l’intérieur du chœur et des couvertures. Une dernière tranche doit d’ailleurs être réalisée cet été. La municipalité, propriétaire de l’édifice, souhaite aujourd’hui poursuivre cette restauration en plusieurs phases.

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